Des milliers de soldats polonais ont été déployés sur la zone frontalière que la Pologne partage avec la Biélorussie pour contenir les migrants qui tentent d’entrer dans le pays.
La tension est au rendez-vous. Des milliers de réfugiés sont toujours amassés à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie. Varsovie a décidé de déployer 15 000 soldats polonais sur place pour maîtriser les migrants qui essayent d’entrer dans le pays. "Ces personnes sont bloquées aux frontières de ces pays, et ces pays ont donc l’obligation de leur fournir un abri, de l’eau, de la nourriture et des soins.", a dénoncé Michelle Bachelet, Haute-commissaire aux droits de l’homme des Nations unies sur les propos repris par RFI. La responsable au sein de l’ONU a accusé les deux pays de non-respect des conventions internationales sur le droit d’asile.
La Pologne a décidé de chasser ces migrants à la frontière biélorusse. D’après les autorités polonaises, le président biélorusse Alexandre Loukachenko veut utiliser cette crise migratoire pour faire un chantage sur l’Union européenne. Des accusations auxquelles Pavel Latushko, un ancien ministre biélorusse, adhère totalement. "Ce qu’il veut, c’est forcer l’Europe à discuter avec lui, et à renoncer aux sanctions économique et politique qui ont suivi la répression du peuple biélorusse", a-t-il confié.
Les gouvernements occidentaux ont également réagi à la situation. Ils dénoncent les actions du président biélorusse de donner des visas à des migrants et de les conduire à la frontière avec la Pologne, avec l’accord de la Russie. L’Allemagne et la France ont alors réclamé de nouvelles sanctions contre Minsk. "Tout ce qui se passe, tout ce que fait le régime biélorusse, ça s’appelle tout simplement du trafic d’êtres humains", a lâché le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.
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