La Crimée est officiellement rattachée à la Russie depuis mercredi. Ce rattachement controversé constitue la "plus grave" menace que l’Europe n’ait jamais connue depuis la Guerre froide, selon l’Otan.
Au lendemain du
rattachement de la Crimée à la Russie, acté à l’unanimité par la Cour constitutionnelle russe, ce mercredi 19 mars, le secrétaire général de l’Otan Anders Fogh Rasmussen s’est alarmé face à ce qu’il considère comme la "plus grave" menace pour la sécurité et la stabilité de l’Europe depuis la Guerre froide.
"Cela constitue un signal d’alarme pour la communauté euro-atlantique, pour l’Otan et pour tous ceux qui sont engagés dans la défense d’une Europe entière, libre et en paix", estime Anders Fogh Rasmussen dans un discours qu’il devait prononcer mercredi à Washington.
"Nous avons connu d’autres crises en Europe ces dernières années : les Balkans dans les années 1990, la Géorgie en 2008. Mais il s’agit là de la plus grave menace à la sécurité et à la stabilité de l’Europe depuis la fin de la Guerre froide", insiste-t-il dans des propos rapportés par Le Parisien.
Anders Fogh Rasmussen s’en est pris de nouveau à la Russie qu’il accuse de perpétrer "l’agression militaire" en violant la souveraineté ukrainienne sur la Crimée.
L’Alliance a une fois de plus appelé
Moscou à mettre fin à sa présence militaire en Ukraine et à instaurer un climat pacifique favorable à un dialogue avec ses pays voisins. "
Si elle continue sur cette lancée, la Russie fait le choix de s’isoler sur la scène internationale", prévient-il, sans préciser la nature d’éventuelles sanctions pouvant conduire à l’isolement diplomatique du régime de Vladimir Poutine.
Selon Le Parisien, il n’y a pour le moment aucune menace militaire pesant sur Moscou, mais l’Otan a décidé depuis début mars de raffermir sa coopération avec l’Ukraine et de revoir, sans pour autant la geler, celle avec la Russie.