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L’Assemblée nationale a validé, lundi 11 mars, la création d’une assemblée parlementaire commune entre Paris et Berlin pour approfondir la coopération franco-allemande. La première réunion devrait se tenir à Paris le 25 mars.
Richard Ferrand et Wolfgang Schäuble, les présidents de la chambre des députés française et du Bundestag allemand avaient annoncé, en novembre 2018, la création d’une assemblée commune aux deux pays, rappelle Zonebourse. Lundi 11 mars, l’Assemblée nationale a donné solennellement son feu vert. Le Palais-Bourbon a souligné que le Bundestag devrait faire de même "la semaine du 18 mars".
Cette instance binationale sera composée de 50 élus français et 50 élus allemands qui auront pour objectif de "converger le droit en vigueur" des deux côtés et de "favoriser la cohésion européenne". Sous la direction des présidents des deux assemblées, les réunions auront lieu alternativement en France et outre-Rhin. La première session devrait se dérouler dans la capitale française, le 25 mars prochain, selon le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand.
La mise en place de cette assemblée visant à "approfondir la (notre) coopération pour travailler à l’harmonisation des (nos) droits" est une initiative "unique en son genre" pour le titulaire du perchoir. Cette future institution suivra les activités du conseil des ministres franco-allemand et veillera à ce que les décisions prises dans le cadre des sommets soient appliquées. Elle suivra également les sujets présentant un intérêt commun pour les deux pays, y compris ceux en matière de politique étrangère, de sécurité et de défense.
Pour Valérie Rabault, la présidente du groupe socialiste, il s’agit "d’une nouvelle étape" dans les relations franco-allemandes. Lors de la première réunion, elle estime que les sujets fâcheux - comme le niveau de la dette française et le niveau d’investissement pour l’Allemagne - devraient être abordés. De son côté, Jean-Luc Mélenchon, le leader des Insoumis a déclaré que "l’idée du condominium franco-allemand nous insupporte". Celui-ci pense que les choses ne devraient pas se décider à deux en Europe.
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