Ce jeudi 2 juin, l’accusation a requis une amende maximale de 232 500 euros contre Yemenia Airways après le crash d’un de leurs appareils en 2009. Seule une adolescente de 12 ans avait survécu.
À la suite du crash d’un avion de Yemenia Airways, la compagnie est jugée pour homicides et blessures involontaires. Le vol Yemenia 626 s’est abîmé au large des Comores, dans l’océan Indien, dans la nuit du 29 au 30 juin 2009. Cent-cinquante-deux passagers ont perdu la vie dans ce crash. Seule une adolescente de 12 ans, Bahia Bakari, avait survécu.
Ce jeudi 2 juin, à Paris, l’accusation a requis une amende de 232 500 euros contre la compagnie aérienne. "La compagnie nationale yéménite a participé aux erreurs qui ont conduit à la catastrophe. Elle a commis des omissions et pris de mauvaises décisions", a soutenu la procureure Marie Jonca.
Selon Marie Jonca, les deux pilotes ont poursuivi une approche dans des conditions délicate et dans des circonstances dangereuses, en raison de la panne de certains feux de l’aéroport de Moroni. "Malgré ces circonstances qu’elle connaissait, la compagnie n’a pas décidé de reprogrammer ce vol au petit matin et, de façon cohérente comme elle a pu le faire immédiatement après l’accident, d’interdire tout simplement les vols de nuit durant cette période", a souligné la magistrate.
Dans la salle d’audience, une centaine de proches des victimes sont venus écouter les réquisitions. Bahia Bakari, âgée de 25 ans aujourd’hui, était assise au premier rang. Elle a survécu au crash en s’agrippant à un débris d’avion durant une dizaine d’heures. En raison de la guerre ravageant le Yémen, aucun responsable de la compagnie n’est présent devant le tribunal correctionnel de Paris.
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