Le ministère russe de la Défense a réussi à établir le numéro du missile qui avait abattu le Boeing malaisien en juillet 2014. Le missile ayant abattu le MH17 a été livré à l’Ukraine et n’a jamais été transporté en Russie, a révélé le général Nikolaï Parchine.
La Russie a présenté aujourd’hui des "preuves" permettant selon elle d’accuser l’armée ukrainienne du crash du vol MH17 de la Malaysia Airlines, abattu par un missile en 2014 dans l’est de l’Ukraine.
Le général Nikolaï Parchine, qui dirige la division chargée des missiles dans l’armée russe, a communiqué aux journalistes les nouvelles preuves concernant le crash MH17. Selon l’enquête, les numéros du moteur et de la buse ont été retrouvés sur les fragments du missile. "Connaissant les numéros de la buse et du moteur, on a eu la possibilité d’établir le numéro du missile", a-t-il ainsi déclaré. Le missile a été fabriqué dans l’usine soviétique de Dolgoproudny en 1986, a-t-il précisé lors de la conférence de presse. "Je voudrais vous informer de qui était le destinataire et de qui avait utilisé cette fusée. Le 29 décembre 1986, ce missile a été expédié par train à l’unité militaire 20152. Tout le monde sait que ce missile a été reçu par cette division", a déclaré le général. Le missile est resté aux mains des forces ukrainiennes, a-t-il encore asséné.
Au cours de la même conférence de presse, le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, a dénoncé des "vidéos truquées" diffusées sur internet et accusant l’armée russe.
Plusieurs vidéos montrant la batterie de missiles Bouk en circulation dans les territoires sous contrôle séparatiste les jours précédant le crash ont été diffusées sur les réseaux sociaux. "Des experts hautement qualifiés ont analysé ces vidéos et montré qu’elles étaient truquées", a affirmé Igor Konachenkov.
L’avion de la compagnie Malaysia Airlines reliant Amsterdam à Kuala Lumpur avait été abattu au-dessus de l’Est séparatiste prorusse de l’Ukraine le 17 juillet 2014 et l’ensemble des 298 personnes présentes à son bord, en majorité des Néerlandais, avaient péri.