Le procès des suspects qui ont provoqué l’explosion du vol MH17, a débuté aux Pays-Bas. Quatre personnes sont accusées.
Une audience historique vient de commencer aux Pays-Bas. En effet, le procès de quatre personnes, suspectées d’avoir provoqué l’explosion en 2014 du vol MH17, a débuté. Le journal Le Parisien a informé que ce crash a tué les 298 personnes à bord. Ainsi, il s’agit d’un "jour très important" pour les proches des victimes. Devant le tribunal de Schiphol, en banlieue d’Amsterdam, le juge Hendrik Steenhuis a déclaré l’audience ouverte.
Toutefois, les Russes Sergueï Doubinski, Igor Guirkine et Oleg Poulatov, ainsi que l’Ukrainien Leonid Khartchenko, accusés dans cette affaire sont absents. Ils seront, par conséquent, jugés par contumace. Ces hauts gradés des séparatistes pro-russes de l’Est de l’Ukraine, sont poursuivis pour meurtre, mais également pour avoir délibérément causé le crash de l’avion. Ils encourent ainsi, la perpétuité.
Par ailleurs, le parquet néerlandais les a accusés d’avoir convoyé le système de missiles anti-aériens BUK, avant que celui-ci soit tiré par d’autres personnes encore non identifiées.
De leur côté, les proches des victimes, se battant pour que "justice soit faite", ont indiqué l’importance de ce procès. Piet Ploeg, le président d’une association de victimes néerlandaise, a précisé que "C’est le premier jour où l’on va dire ce qui s’est passé, qui était responsable, pourquoi l’avion a été abattu". Comme le note le quotidien, cet homme a perdu son frère, sa belle-sœur et son neveu dans la catastrophe. Devant la presse, il a ajouté qu’on aura également des réponses à des questions telles que : quel était le rôle de la Russie ?
Rappelons que le Boeing 777 de la compagnie Malaysian Airlines était parti d’Amsterdam pour Kuala Lumpur le 17 juillet 2014. Il avait été touché en plein vol par un missile BUK de conception soviétique. Cet incident a eu lieu au-dessus de la zone de conflit armé avec les séparatistes pro-russes dans l’Est de l’Ukraine. Parmi les passagers tués, figuraient 196 Néerlandais.
En mai 2018, l’équipe internationale d’enquêteurs, dirigée par les Pays-Bas, a établi que l’avion avait été abattu par un missile provenant de la 53e brigade antiaérienne russe basée à Koursk (sud-ouest). Les Pays-Bas et l’Australie ont ainsi ouvertement imputé à la Russie la mort de leurs ressortissants.
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