Le mercredi 18 août, l’Organisation mondiale de la santé a critiqué l’engouement des pays riches pour une troisième dose de vaccin contre la Covid-19.
L’Organisation mondiale de la santé estime que les données n’ont pas démontré la nécessité d’un rappel, pour l’instant, et que la priorité doit concerner la couverture vaccinale complète des zones où le taux de vaccination est faible. "Nous pensons clairement que les données actuelles n’indiquent pas que les rappels sont nécessaires", a affirmé la scientifique en chef de l’OMS, Soumya Swaminathan, lors d’une conférence de presse à Genève, rapporte notamment France 24.
Selon elle, il faudra attendre que la science "nous dise quand les rappels sont nécessaires", mais aussi quels groupes de personnes, et quels vaccins ont besoin de rappels.
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Moralement et éthiquement, d’après Soumya Swaminathan, c’est vu d’un mauvais œil que les pays riches s’injectent la troisième dose "quand le reste du monde attend sa première injection". Bruce Aylward, conseiller du directeur général de l’OMS, a expliqué de son côté qu’il y a suffisamment de vaccins dans le monde "mais ils ne vont pas aux bons endroits, dans le bon ordre". Selon lui, deux doses devraient être administrées aux plus vulnérables dans le monde avant que les rappels ne soient pas administrés.
Par ailleurs, les autorités sanitaires américaines ont indiqué qu’une campagne de rappel des vaccins anti-Covid de Pfizer et de Moderna sera lancée dès le 20 septembre prochain.
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