Daniel Ceng/Cover Images/SIPA
L’université d’Oxford a annoncé la suspension des essais du vaccin AstraZeneca sur les enfants en attendant un avis du régulateur britannique du médicament.
L’annonce est parue ce mardi 6 avril. L’université d’Oxford a décidé de suspendre les essais sur les enfants du vaccin contre le coronavirus AstraZeneca. Ce dispositif a été pris en attendant l’avis du régulateur britannique. Selon le communiqué de l’université britannique, il n’y a aucune inquiétude concernant la sécurité de l’essai clinique pédiatrique. En revanche, ils attendent des informations complémentaires du MHRA, le régulateur britannique, sur les cas rares de thromboses rapportés chez plusieurs adultes, avant de poursuivre les essais. "Parents et enfants doivent continuer à se rendre aux visites prévues et peuvent contacter les sites où se tient l’essai s’ils ont des questions", a souligné l’université sur le récit d’Europe1.
Des patients ayant reçu le vaccin AstraZeneca ont signalé des caillots sanguins. Le MHRA qui mène une enquête là-dessus a dénombré sept cas mortels au Royaume-Uni sur un total de 30 cas identifiés. A l’heure actuelle, plus de 18 millions de doses du vaccin AstraZeneca ont été pourtant injectées dans le pays. Malgré ces incidents, la responsable du régulateur britannique June Raine a indiqué que les gens devaient "continuer à se faire vacciner quand ils sont invités à le faire" alors qu’un examen approfondi et détaillé est en cours.
Le vaccin AstraZeneca est, depuis plusieurs semaines, à l’origine de nombreuses suspicions sur de possibles effets secondaires graves, mais rares. Par précaution, plusieurs pays comme la France, l’Allemagne et le Canada ont imposé un âge limite pour son administration. De leur côté, la Norvège et le Danemark ont décidé de suspendre son utilisation pour l’instant. Face à la polémique, AstraZeneca a affirmé en mars qu’il n’y avait "aucune preuve de risque aggravé". Pas plus tard que samedi, le laboratoire anglo-suédois a affirmé que sa principale priorité était "la sécurité des patients".
> A lire aussi : EMA : un lien entre le vaccin AstraZeneca et les thromboses confirmé