Le suicide de cette médecin a provoqué une vague d’émotions en Autriche. De nombreuses autorités ont réagi à ce drame.
Lisa-Marie Kellermayr, une médecin autrichienne qui appelait souvent la population à se faire vacciner contre le coronavirus, a mis fin à ses jours. Elle a été retrouvée morte, vendredi 29 juillet, dans son bureau situé dans la région de la Haute-Autriche le 3e land le plus vaste d’Autriche, rapporte BFMTV. Une lettre a été découverte à côté de sa dépouille et dans laquelle elle justifie son suicide par un épuisement psychologique et physique face au déferlement de haine qu’elle a subie sur les réseaux sociaux. Depuis sa prise de position, la praticienne a en effet été la cible de menaces par les antivax et les adeptes de théories conspirationnistes, selon Reuters.
Les autorités autrichiennes ont aussitôt réagi au suicide de la médecin. Dans une série de tweets, le président Alexander Van der Bellan a condamné les faits en appelant ses compatriotes à la raison : "Mettons fin à ces propos alarmistes et à ces tentatives d’intimidation. La haine et l’intolérance n’ont pas leur place en Autriche", a-t-il écrit. Il a également pointé du doigt les personnes qui "lui ont fait peur, l’ont menacée, d’abord sur Internet, et ensuite en personne, se rendant directement dans son cabinet". Sur Twitter, la ministre de la Santé autrichienne a également rendu hommage à la médecin qui a consacré sa vie à la santé et au bien-être d’autrui. "La haine contre les gens est inexcusable. Cette haine doit cesser", a-t-elle lâché. Plusieurs veillées sont également organisées à Vienne et à Linz ce lundi 1er août en hommage à Lisa-Marie Kellermayr.
Depuis le début de l’épidémie de Covid-19, Lisa-Marie Kellermayr a multiplié les interventions sur les plateaux télévisés en Autriche pour appeler la population à se faire vacciner. Elle a dû fermer son cabinet de consultation "jusqu’à nouvel ordre" après une intense vague de harcèlement, souligne TF1 Info. "Les conditions de travail que nous avons connues ces derniers mois ne peuvent être attendues de personne, avait-elle écrit sur son site Web", a écrit le média français. Effrayée par des menaces de mort, elle est allée jusqu’à embaucher des agents pour assurer sa sécurité. Une initiative qui lui a coûté entre 8 000 et 10 000 euros.
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