Après des rapports de problèmes de circulation sanguine chez plusieurs personnes vaccinées avec le remède d’AstraZeneca, plusieurs pays ont suspendu d’utilisation de ce produit. A ce jour, au moins sept Etats européens ont pris cette décision.
En début de semaine, l’Autriche a annoncé avoir cessé l’administration d’un lot de vaccin contre le coronavirus d’AstraZeneca. Une infirmière aurait en effet succombé à des " troubles de la coagulation" après avoir reçu le produit. L’enquête est en cours, mais le Danemark, puis la Norvège ont emboîté le pas par précaution. L’Estonie, la Lituanie, la Lettonie et le Luxembourg ont pris la même décision.
A ce jour, au moins sept pays d’ Europe ont donc décidé d’interrompre l’utilisation du lot de vaccin AstraZeneca envoyé à 17 pays de l’UE. L’Agence nationale de la Santé a expliqué que cette suspension intervient "après des rapports de cas graves de formation de caillots sanguins chez des personnes qui ont été vaccinées" avec l’antidote élaboré par le laboratoire pharmaceutique.
L’Agence nationale de la Santé a cependant tenu à souligner qu’"à l’heure actuelle, on ne peut pas conclure à l’existence d’un lien entre le vaccin et les caillots sanguins". L’enquête menée par l’Agence européenne du médicament n’a montré aucun lien entre les causes du décès et la vaccination avec le remède produit par AstraZeneca.
Mathieu Molimard, Pr de pharmacologie au CHU de Bordeaux, a indiqué au micro d’Europe 1 qu’il ne faut pas tirer de conclusions hâtives. Il estime que "pour l’instant, c’est beaucoup trop tôt". Le spécialiste a noté que "le rapport bénéfice-risque du vaccin AstraZeneca est excellent". Il a rappelé que l’antidote a permis "d’éviter les morts et il n’a pas été relevé des effets indésirables notables dans les derniers rapports de pharmacovigilance".
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