À l’issue de la COP26, plus de 80 pays se sont engagés à en baisser leurs émissions de méthane, l’autre gaz à effet de serre réchauffant le climat.
Longtemps ignoré par la communauté internationale, le méthane est pourtant un puissant gaz à effet de serre. À l’occasion de la COP26, une centaine de pays, dont les États-Unis et l’Union européenne, se sont engagés à réduire de 30 % d’ici 2030 leurs émissions de méthane. "Le méthane est l’un des gaz que nous pouvons réduire le plus vite", a justifié la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
Le méthane ou CH4 est formé d’un atome de carbone et de quatre d’hydrogène. Dans son glossaire, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a expliqué que le méthane est présent dans tous les combustibles hydrocarbonés.
Comme l’explique France Info, le méthane est produit naturellement par la décomposition sans oxygène de matière organique dans les zones humides. Selon le Programme des Nations unies pour l’environnement, environ 60 % des émissions mondiales de méthane proviennent des activités humaines. Trois secteurs sont principalement concernés, à savoir l’agriculture (40 %), les énergies fossiles (35 %) et les déchets (20 %).
Dans le secteur agricole, l’élevage est la première source de méthane, soit 32 % des émissions humaines. Pour les énergies fossiles, les fuites durant le transport ou l’extraction du pétrole et du gaz engendrent 23 % des émissions humaines.
Le méthane est un gaz à effet de serre qui fait monter le thermomètre en piégeant une partie des rayonnements dans l’atmosphère. Contrairement au CO2, il est très puissant. Philippe Bousquet, chercheur au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE), a expliqué qu’un kilo de méthane dans l’atmosphère peut piéger, sur 100 ans, presque 30 fois plus de rayonnements que le CO2.
"Il est le deuxième gaz à avoir contribué au réchauffement climatique observé jusqu’ici", a pour sa part précisé Marielle Saunois, chercheuse au LSCE.
Par ailleurs, le méthane ne dure qu’une dizaine d’années dans l’atmosphère, contre des centaines pour le CO2. Dans tous les cas, réduire les émissions de méthane permettra de compenser l’amélioration de la qualité de l’air.
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