Le débat sur l’avortement prend une nouvelle tournure en Italie. Des groupes "pro-vie" ont déposé une proposition de loi pour contraindre les femmes à écouter le cœur du fœtus battre avant une IVG (Interruption volontaire de grossesse).
Le sujet de l’avortement suscite actuellement des controverses en Italie. Récemment, des groupes anti-avortement ont lancé une pétition qui a requis plus de 106 000 signatures ; nombre dépassant largement le seuil requis pour proposer une modification de la loi par référendum. Ils souhaitent que les médecins obligent les patientes à visualiser le fœtus et écouter ses battements de cœur avant de pouvoir procéder à l’avortement.
Depuis 1978, les femmes italiennes sont légalement autorisées à interrompre leur grossesse dans les premiers 90 jours de la gestation. Cependant, cette action menée par les groupes pro-vie pourrait bien susciter des débats passionnés et remettre en question les droits établis depuis des décennies.
Déposée au parlement italien, cette proposition de loi "viserait à restreindre le droit à l’avortement dans le pays", rapporte Aufeminin.com. Si elle est adoptée, elle va non seulement modifier considérablement le processus d’avortement en Italie, mais également imposer deux étapes supplémentaires potentiellement intrusives pour celles qui cherchent à exercer leur droit à l’IVG.
Le groupe Pro-Vita e Famiglia à l’origine de cette initiative est lié à des mouvements similaires aux Etats-Unis, où la question de l’avortement a récemment été l’objet de débats intenses. Cette nouvelle tentative de restreindre le droit à l’avortement en Italie souligne des similitudes croissantes entre les mouvements anti-avortement à l’échelle mondiale.
Le devenir de cette proposition de loi dépend désormais du parlement italien, qui devra prendre en considération les signatures recueillies, mais aussi les implications éthiques et médicales des changements proposés. Comme les autres nations, l’Italie se retrouve à la croisée des chemins entre la protection des droits des femmes et les convictions morales de certains groupes "pro-vie". L’issue du débat pourrait laisser une empreinte durable sur la société italienne, remettant en question les principes fondamentaux du droit des femmes et leur liberté sur leur propre corps.
En France, le délai légal pour l’IVG en vigueur depuis 2022 est actuellement de 14 semaines, soit 98 jours. Cependant, il est important de noter que ce délai a évolué au fil du temps. Initialement fixé à 10 semaines, il a été allongé à 12 semaines en 2001.
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