Alors que la situation reste tendue autour de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, occupée par les troupes russes, le président turc propose sa médiation pour aider à résoudre cette crise.
Peu après le lancement par Moscou de son invasion de l’Ukraine, la centrale nucléaire de Zaporijjia (sud), la plus grande d’Europe, est tombée aux mains des forces russes. Kiev et Moscou s’accusent mutuellement d’avoir mené les bombardements visant le site. La situation sur les lieux inquiète de nombreux dirigeants internationaux, qui craignent une catastrophe nucléaire.
A la suite d’une médiation turque, en juillet, un accord entre la Russie et l’Ukraine avait permis la reprise des exportations de blé ukrainiennes, entravées par le blocus maritime imposé par Moscou en mer Noire. Comme elle l’a fait pour l’accord sur les céréales, la Turquie a proposé samedi à Vladimir Poutine une médiation pour aider à résoudre la crise autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia.
> Crise en Ukraine : risques accrus autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia
La présidence turque a affirmé que le dirigeant Recep Tayyip Erdogan et M. Poutine en ont parlé lors d’un entretien téléphonique. "Le président Erdogan a déclaré que la Turquie peut jouer un rôle de facilitation sur la centrale nucléaire de Zaporijjia", selon le communiqué relayé par TV5 Monde. Il n’a cependant pas été précisé si Ankara a aussi proposé sa médiation à l’Ukraine.
La Turquie compte, à priori, présenter une proposition prévoyant la création à Istanbul d’un bureau dédié au dialogue entre des organisations internationales, la Russie et l’Ukraine. L’objectif est de trouver un point d’entente sur la question du contrôle technique et des inspections de l’importante centrale nucléaire d’Europe.
> Ukraine : "Tout incident radioactif à Zaporijia menacerait l’Europe entière", lance V. Zelensky
> Notre dossier sur la crise en Ukraine