Durant la Seconde Guerre mondiale, Boris Romanchenko a survécu à quatre camps de concentration nazis. Âgé de 96 ans, l’homme a été tué vendredi 18 mars, dans le bombardement de l’immeuble où il vivait à Kharkiv (nord-est de l’Ukraine).
Lundi 21 mars, le Mémorial du camp de Buchenwald a annoncé la mort d’un rescapé des camps de concentration nazis. "C’est avec horreur que nous rapportons la mort violente de Boris Romanchenko dans la guerre en Ukraine. L’ancien prisonnier de Buchenwald et vice-président du Comité international Buchenwald-Dora et commandement pour l’Ukraine (IKBD) est décédé vendredi à Kharkiv", selon le communiqué publié sur Facebook.
Assiégée par les forces russes depuis le début de leur offensive, la ville de Kharkiv est la cible de plusieurs frappes meurtrières. Boris Romantschenko a perdu la vie lors d’un bombardement touchant son appartement. L’homme était âgé de 96 ans. L’organisation précise avoir été informée de ce décès par la petite-fille du défunt. "Nous sommes sous le choc", a-t-elle écrit.
Boris Romantschenko survived the concentration camps #Buchenwald, #Peenemünde, #Dora and #BergenBelsen. Now he has been killed by a bullet that hit his house in #Charkiv, #Ukraine. He was 96 years old. We are stunned. pic.twitter.com/ZZIK2OdbAu
— Stift. Gedenkstätten Buchenwald und Mittelbau-Dora (@Buchenwald_Dora) March 21, 2022
Cet homme avait été déporté en Allemagne en 1942 comme travailleur forcé. Après une tentative d’évasion, il avait été envoyé au camp de Buchenwald (1943), puis interné à Peenemünde, Mittelbau-Dora et Bergen-Belsen, selon la Fondation allemande des Mémoriaux de Buchenwald et Mittelbau-Dora. Il avait dû servir dans l’armée soviétique stationnée en Allemagne de l’Est avant de rentrer en Ukraine.
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