Vendredi 5 août, des frappes ont été signalées près d’un réacteur nucléaire de la centrale de Zaporijia, la plus grande d’Europe. L’Ukraine accuse l’armée russe.
La société d’État ukrainienne Energoatom a annoncé sur Telegram,, vendredi soir, que trois frappes ont été signalées près de la centrale nucléaire de Zaporijia, sous occupation russe depuis le début du conflit entre Kiev et Moscou. D’après le ministère des Affaires étrangères, "la ligne d’alimentation électrique à haute tension" a été endommagée. Le département souligne dans son communiqué que "les conséquences possibles d’un impact sur un réacteur en fonctionnement sont équivalentes à l’utilisation d’une bombe atomique".
L’opérateur ukrainien a affirmé que les responsables de la société russe Rosatom "ont quitté précipitamment le site avant l’attaque". "Il existe des risques de fuite d’hydrogène et de pulvérisation de substances radioactives", selon l’entreprise, prévenant que "le danger d’incendie est élevé". La source n’a cependant pas fait état de victimes. Le ministère appelle la communauté internationale à prendre "des mesures immédiates pour forcer la Russie à quitter la centrale". Cette dernière devrait être transférée "sous contrôle de l’Ukraine dans l’intérêt de la sécurité du monde entier".
Mardi passé, l’Agence internationale de l’énergie atomique avait indiqué que situation à la centrale de Zaporijjia devenait "de plus en plus dangereuse". Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a "condamné fermement les agissements des troupes d’occupation à la centrale de Zaporijia". De son côté, la Russie a rejeté sa responsabilité dans les frappes. A son tour, elle accuse le régime de Volodymyr Zelensky de "terrorisme nucléaire". D’après l’armée de Moscou, des "obus ukrainiens" auraient endommagé un tuyau d’hydrogène à la centrale.
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