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Une enquête récente révèle qu’une grande partie des 18-30 ans serait prête à s’engager dans l’armée si la France était directement concernée par un conflit.
La guerre en Ukraine et les tensions géopolitiques influencent fortement les jeunes Français. D’après l’enquête #MoiJeune de 20 Minutes et OpinionWay, environ 75 % des 18-30 ans se disaient favorables à une augmentation du budget de la défense, avant même l’allocution du président Emmanuel Macron.
L’instabilité mondiale, accentuée par la politique étrangère américaine, nourrit ces inquiétudes. Plus de 80 % des sondés considèrent que les décisions de Washington sous Donald Trump mettent en péril la stabilité mondiale, loin devant d’autres conflits comme celui entre Israël et la Palestine (62 %).
L’élection de Donald Trump semble avoir renforcé les craintes liées à la sécurité internationale. Une majorité de jeunes Français le perçoit comme un facteur de déstabilisation. Ainsi, 56 % estiment que la politique du président américain représente une menace "très importante" pour la paix mondiale. Près de trois jeunes sur quatre redoutent même l’éclatement d’un conflit nucléaire à court ou moyen terme.
En 2022, seuls 49 % des jeunes étaient favorables à l’augmentation du budget militaire. Aujourd’hui, "l’opinion se remobilise sur des sujets", dont le retour du service militaire.
Si l’idée d’un service militaire obligatoire ne fait pas consensus, 32 % des sondés y sont favorables. De plus, près d’un jeune sur deux, hommes et femmes confondus, affirme sa volonté de rejoindre l’armée si la France entrait en conflit. Toutefois, la plupart envisagent des rôles de soutien plutôt que le combat direct. Malgré ces chiffres, l’intérêt pour une carrière militaire reste limité : seuls 5 % des jeunes ont envisagé de rejoindre l’armée.
Les jeunes Français comptent davantage sur l’Union européenne. Environ 76 % estiment que l’Europe pourrait se défendre seule, bien que près de la moitié juge cela difficile. Quant à la Russie, les jeunes ne semblent pas enclins à une réconciliation rapide. Même en cas d’accord de paix, 56 % souhaitent maintenir une distance diplomatique, et 17 % préconisent une rupture totale des liens avec Moscou.
Source : 20minutes.fr