Les tactiques ukrainiennes dans le conflit avec la Russie mettent en danger la vie la population civile, selon le rapport de l’ONG Amnesty International. En réaction, le président Volodymyr Zelensky accuse l’ONG de "tenter d’amnistier l’État terroriste" russe.
L’offensive russe en Ukraine se poursuit sans relâche, cinq mois après l’annonce faite par le chef du Kremlin. Après une enquête de quatre mois sur le conflit entre les deux pays, Amnesty International a publié un rapport le jeudi 4 août. L’ONG accuse Kiev de mettre en danger la vie de la population civile en établissant des bases militaires dans des écoles et des hôpitaux, mais aussi en lançant des attaques depuis des zones peuplées. Elle a dénoncé une tactique qui viole le droit humanitaire international.
L’équipe de recherche d’Amnesty International a enquêté sur les frappes dans les régions de Kharkiv, du Donbass et de Mykolaïv. Ils ont "inspecté les sites de frappes, interrogés des victimes, des témoins et des proches de victimes des attaques, et recouru à la télédétection et analysé des armes". Agnès Callamard, la secrétaire générale de l’ONG, a déclaré qu’ils ont "réuni des informations sur de nombreux cas où les forces ukrainiennes ont mis en danger des civils et violé les lois de la guerre en opérant dans des zones habitées".
Mme Callamard a souligné que "le fait de se trouver dans une position de défense ne dispense pas l’armée ukrainienne de respecter le droit international humanitaire". Le président de l’Ukraine a réagi à ce rapport dans sa déclaration vidéo quotidienne. "L’agression contre notre État est injustifiée, invasive et terroriste", selon ses dires. Volodymyr Zelensky accuse en retour Amnesty International de "tenter d’amnistier l’État terroriste" de Russie. Il juge intolérable que le fait de mettre "la victime et l’agresseur... sur un pied d’égalité".
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