Pour réduire voire supprimer la dépendance aux hydrocarbures russes, la Commission européenne a conçu la stratégie ’RepowerEU’.
Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février dernier, l’Union européenne s’emploie à trouver un moyen pour s’affranchir au plus vite de sa dépendance aux hydrocarbures russes en particulier le gaz. En 2021, la Russie a fourni 45 % des besoins en gaz des pays européens et en moyenne 40 % au cours des dernières années. La stratégie RepowerEU, proposée par la Commission européenne et sera présentée mercredi 18 mai à la mi-journée, vise la réduction de cette part des deux tiers d’ici à la fin de l’année, rapporte 20 Minutes.
Pour rappel, le 8 mars dernier, Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, a déclaré : "Nous devons assurer notre indépendance vis-à-vis du pétrole, du charbon et du gaz russes". L’UE est en quête d’un nouveau moyen abordable, durable, et surtout plus sûr de s’approvisionner en gaz.
De son côté, Neil Makarroff, responsable des politiques européennes au Réseau Action climat (RAC), a indiqué que se passer du gaz russe passerait par la création "de nouveaux pipelines ou le renforcement des capacités des existants, comme évoqué ces dernières semaines pour le Trans-Anatolian Natural Gas Pipeline (TANAP) qui relie l’UE au gaz de l’Azerbaïdjan". Ce responsable propose aussi une meilleure gestion des stocks de gaz au sein des Vingt-Sept comme remplir des réservoirs souterrains de gaz à au moins 90 % de leur capacité pour le 1er octobre de chaque année.
Parmi les propositions évoquées figure également la création de nouveaux terminaux gaziers le long des littoraux, ce qui permet l’accès au gaz naturel liquéfié (GNL) qui est transporté par bateaux avec l’avantage qu’on peut le faire venir de plus loin, comme des Etats-Unis, du Qatar, de l’Afrique de l’Ouest, de l’Egypte, etc.
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