En 2019, les émissions de CO2 sont restées stables à l’échelle mondiale (+0,1 % par rapport à 2018). Cette année, elles ont nettement baissé en raison du confinement.
Le Global carbon project s’est focalisé sur le dioxyde de carbone. Il a ainsi exclu les autres gaz à effet de serre émis par les activités humaines, comme le méthane et les émissions de CO2 fossiles (charbon, pétrole, gaz naturel). Selon cette organisation, ce ralentissement est dû à deux facteurs, à savoir l’affaiblissement des performances économiques de la Chine et de l’Inde et la baisse mondiale de l’utilisation de charbon.
Pour 2020, la pandémie de coronavirus et les confinements ont eu un impact net sur les émissions mondiales de gaz à effet de serre. "Les différentes méthodes, mises au point pour tenter de mesurer ce phénomène, permettent de conclure à une baisse de 7 %", indique le climatologue Philippe Ciais. Selon le Global carbon project, cette baisse est de 12 % aux États-Unis, 11% dans l’Union européenne et de 9 % en Inde. Par contre, la baisse a été moins prononcée en Chine (- 1,7 %), relate le site 20 Minutes.
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La Covid-19 a permis de rompre la trajectoire d’une hausse continue. Toutefois, cette diminution est trop faible pour avoir un impact sur la concentration de CO2 dans l’atmosphère, note le climatologue. Selon lui, la concentration ne dépend pas seulement des quantités de CO2 émises chaque année, les puits de carbone naturels captant une partie du CO2 dans l’atmosphère.
"Ces capacités d’absorption peuvent varier fortement d’une année sur l’autre, en fonction notamment des conditions climatiques. Si bien que la baisse de 7 % des émissions enregistrée en 2020 pourrait être très vite annihilée.", reprend Philippe Ciais.
Philippe Ciais a indiqué qu’il faudrait baisser de 25 % les émissions actuelles d’ici à 2030 pour rester sous les 2 °C d’augmentation.
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