Avec des milliers de victimes et une énorme perte économique, le Japon a été le pays le plus vulnérable aux événements climatiques extrême, en 2018, selon une ONG allemande.
L’ONG allemande Germanwatch enregistre, depuis 15 ans, les phénomènes météorologiques extrêmes, liés aux changements climatiques, ainsi que leurs conséquences sur les pays. Elle a présenté les statistiques, réunies dans son ’Climate Risk Index’ durant la COP25 à Madrid, mercredi 4 décembre. Elle a ainsi indiqué qu’en 2018, le Japon a été le pays le plus vulnérable aux événements climatiques extrêmes.
Effectivement, avec 1 282 morts et près de 36 milliards de dollars de pertes enregistrées, le Japon est la nation la plus frappée par des catastrophes naturelles. Selon l’ONG, entre le 6 et le 8 juillet, les fortes pluies ont entraîné le décès de 200 personnes, détruit 5 000 habitations et engendré 7 milliards de dollars de pertes. Mi-juillet, un important épisode de canicule s’est produit jusqu’à la fin août. Ainsi, 138 personnes sont décédées et plus de 70 000 hospitalisées. Enfin, le typhon Jebi a violemment touché le Japon, en septembre. Il a fait 17 victimes et engendré plus de 12 milliards de dollars de pertes.
Après le Japon se trouve, à la troisième place, l’Allemagne avec 1 256 morts et 5 milliards de dollars de pertes. En 2018, le pays a connu la seconde année la plus chaude depuis le début des relevés de températures en 1881. Dans l’ouest de l’Allemagne, le mercure est monté jusqu’à 40,5°C, la chaleur a été sévère causant la mort de 124 personnes.
Outre le Japon et l’Allemagne, les Philippines (2e), Madagascar (4e) et l’Inde (5e) sont dans le top 5 des nations les plus exposées aux événements climatiques extrêmes.
De son côté, la France est classée au 34e rang des pays les plus touchés, alors qu’elle était au 18e rang au dernier index (2017).
Ce rapport intervient au moment de la COP25, et il devait avoir des impacts sur cet événement à Madrid. La question de l’aide financière pour les pertes et dommages liés au climat est l’un des deux sujets majeurs sur la table des négociations. "On parle ici des impacts du changement climatique auxquels on ne pourra pas s’adapter", a précisé Armelle Lecomte d’Oxfam France. Notamment, il s’agit de l’élévation du niveau des mers et ses conséquences, mais aussi de la perte de terres cultivables, de la destruction d’habitations et des déplacements de la population.
D’ailleurs, l’ONG Germanwatch a fait savoir qu’elle attend beaucoup de ces négociations à Madrid. Selon elle, cette COP doit permettre de déterminer les besoins de soutien des pays les plus vulnérables aux événements climatiques extrêmes futurs. Elle doit aussi poser la marche à suivre pour apporter des réponses aux besoins de ces pays vulnérables.
Toutefois, il faut continuer de faire le nécessaire pour l’adaptation au changement climatique, car en 2018, au total, 9 013 personnes sont décédées et 238 milliards de dollars de pertes économiques recensées, à cause des événements climatiques.
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