Une hausse des violences conjugales est constatée à Chypre. Un projet de loi qui prévoit la prison à perpétuité pour les auteurs de féminicides, a été voté par le Parlement sur l’île méditerranéenne.
Vendredi 8 juillet, le Parlement a voté une loi prévoyant la prison à perpétuité pour les auteurs de féminicides à Chypre. Ce texte, proposé par Annita Demetriou, première femme à présider cette institution, a été voté par 38 voix, rapporte France Info.
Ce projet de loi, détaillé par le Cyprus Mail stipule des circonstances aggravantes.
Entre autres, il a cité le fait que le décès ait eu lieu après des violences de la part d’un partenaire sexuel, des violences misogynes ou conjugales. Si la mort a eu lieu après des violences motivées par des convictions religieuses, ou encore des violences en raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre de la personne, cela peut être considéré aussi comme une circonstance aggravante.
Le Chypre compte près d’un million d’habitants. En trois ans, 20 féminicides y ont été recensés, selon les données de la police. Le dernier en date s’est produit il y a un mois dans la ville de Limassol, au sud de l’île où un homme de 84 ans a tué son épouse âgée de 82 ans.
Selon la police, les cas de violences contre les femmes ont augmenté de 67% entre 2020 et 2021 sur l’île. En 2019, neuf féminicides ont été enregistrés, dont cinq perpétrés par un tueur en série. Deux fillettes figuraient parmi ses victimes. Le meurtrier a été condamné à la prison à vie, d’après la même source.
Voir notre dossier sur les violences faites aux femmes