Cet accord sur les restrictions d’importation a été conclu entre la Commission européenne et cinq états membres de l’UE après la crise en Ukraine.
La Commission européenne met fin aux restrictions d’importation imposées par certains États membres de l’Union européenne sur les céréales ukrainiennes. Ces limitations avaient été mises en place pour protéger les agriculteurs locaux, mais elles ont été levées en raison de l’amélioration des conditions logistiques et de la disparition des distorsions sur le marché. En avril, un accord avait été conclu entre Bruxelles et cinq États membres de l’UE (Pologne, Hongrie, Slovaquie, Bulgarie, Roumanie) permettant à ces pays de bloquer la commercialisation de blé, maïs, colza et tournesol ukrainiens sur leur territoire, à condition qu’ils ne perturbent pas leur transit vers d’autres pays. Cependant, ces mesures avaient créé des problèmes logistiques et entraîné une saturation des silos et une baisse des prix locaux.
La levée des droits de douane de l’UE en mai 2022 avait conduit à l’arrivée massive de céréales ukrainiennes à bas prix dans ces pays, ce qui avait incité à l’imposition des restrictions. Maintenant, la Commission estime que les distorsions sur le marché ont été résolues, ce qui permet un meilleur acheminement des céréales vers d’autres pays. En échange de la levée des restrictions, l’Ukraine s’est engagée à prendre des mesures pour contrôler l’afflux de céréales, notamment en introduisant un système de licences d’exportation dans les 30 jours suivant l’accord. Elle mettra également en place des mesures efficaces pour contrôler les exportations à partir du 16 septembre afin d’éviter des perturbations sur le marché des États membres de l’UE voisins.
Malgré cette décision de la Commission européenne, la Pologne a annoncé son intention de prolonger unilatéralement l’interdiction d’importer des céréales ukrainiennes, ce qui pourrait entraîner des conflits avec les règles de l’UE. Cette question est particulièrement sensible en Pologne, où des élections auront lieu le mois prochain, et où le gouvernement actuel bénéficie d’un fort soutien dans les régions agricoles.
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