Le tueur norvégien Anders Breivik a été débouté par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Il a porté plainte sur ces conditions de détention qu’il juge "inhumaines".
Le tueur d’extrême droite purge une peine de 21 ans de prison susceptible d’être prolongée indéfiniment. Il y a un an, Anders Breivik se plaignait de son traitement carcéral. Il le jugeait contraire à l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’Homme interdisant tout traitement "inhumain" et "dégradant". Le prisonnier dit souffrir de son isolement, qui selon lui contribue à le radicaliser encore plus.
Dans une "décision définitive", trois juges de la CEDH ont considéré que la requête d’Anders Breivik ne relevait pas d’une "violation de la Convention". Les juges ont déclaré sa plainte "irrecevable pour défaut manifeste de fondement". La décision de la CEDH efface définitivement un jugement rendu en Norvège en 2016. Un juge de première instance avait estimé que son isolement prolongé constituait une violation de ses droits. Tous ses recours sont désormais épuisés dans son pays, depuis que la Cour suprême a refusé d’examiner son appel en juin 2017.
Le procureur général chargé de représenter l’Etat a contesté la notion d’isolement en évoquant les multiples activités qui lui sont proposées. "Il n’existe aucun autre prisonnier qui puisse discuter et jouer à des jeux avec le personnel pénitentiaire deux heures par jour", a souligné le procureur. "Ses conditions de détention sont meilleures que celles d’autres prisonniers", les qualifiant même de "douillettes". Le procureur a également relaté que le "terroriste" est en bonne santé physique et psychologique. Selon lui Anders Breivik est toujours aussi dangereux et n’a exprimé aucun remords pour ses crimes.
Anders Behring Breivik, extrémiste de droite de 37 ans avait tué 69 adolescents présents à un camp d’été de la Jeunesse travailliste en juillet 2011.