Un arrêt a été rendu par la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH). Il a indiqué que la vaccination obligatoire est "nécessaire dans une société démocratique".
En République tchèque, des enfants ont été refusés par des écoles maternelles puisqu’ils n’ont pas été vaccinés. Selon leurs parents, la vaccination obligatoire des élèves contre 9 maladies (dont la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite,...), constitue une violation du droit au respect de la vie privée des enfants. Ainsi, ils ont saisi la CEDH (Cour européenne des droits de l’Homme).
En réplique, la CEDH a écarté cette affirmation, jeudi 8 avril, en précisant que la vaccination obligatoire est "nécessaire dans une société démocratique".
Cette instance européenne a souligné que la politique de vaccination poursuit les objectifs légitimes de protection de la santé ainsi que des droits d’autrui. A son avis, elle protège à la fois ceux qui reçoivent les vaccins en question et ceux qui ne peuvent pas se faire vacciner pour des raisons médicales. La cour a aussi relevé que ces derniers sont "tributaires de l’immunité collective pour se protéger contre les maladies graves contagieuses en cause", rapporte LCI.
A la sortie des conseils des ministres et de défense sanitaire, Gabriel Attal s’est exprimé sur le sujet.
Il a ainsi réagi à un arrêt, rendu par la CEDH, soulignant la nécessité de la vaccination obligatoire. Le porte-parole du gouvernement a évoqué notamment "un débat scientifique avec cette question d’une immunité collective qu’il faudra atteindre via la vaccination pour mettre ce virus derrière nous". Il a aussi précisé qu’il n’avait pas "d’élément supplémentaire à présenter" s’agissant de la position du gouvernement.
Nicolas Hervieu, juriste spécialiste de la CEDH, a indiqué auprès de la presse française que cet arrêt vient conforter la possibilité d’une obligation vaccinale sous conditions dans l’actuelle épidémie de Covid-19.
Selon la chaîne, le juriste a mis en lumière la marge d’appréciation laissée par la cour aux Etats dans leur politique de vaccination. Par ailleurs, selon ses dires, la décision de la CEDH fait le constat d’un "consensus général sur les effets bénéfiques de la vaccination" qui ne sont pas remis en cause par les effets secondaires inévitables, dès lors qu’il y a un contrôle scientifique strict.
> Lire d’autres actualités en Europe