L’ONG russe Delpha, spécialisée dans le sauvetage des dauphins sur les côtes de la mer Noire, a qualifié d’"élevé" et d’"atypique" le nombre de cétacés décédés après le naufrage deux pétroliers russes le 15 décembre dernier.
Une marée noire d’une ampleur préoccupante continue de ravager la mer Noire, trois semaines après le naufrage de deux pétroliers russes. Selon l’ONG russe Delpha, spécialisée dans le sauvetage des dauphins, 32 cétacés ont été retrouvés morts depuis le 15 décembre, un chiffre jugé "élevé" et "atypique". Le 15 décembre, les pétroliers Volgoneft-212 et Volgoneft-239 ont sombré dans le détroit de Kertch lors d’une tempête, déversant près de 40% des 9200 tonnes de mazout qu’ils transportaient.
Le naufrage a causé le décès d’un marin et a entraîné une pollution significative de la mer et des côtes environnantes. "Presque tous les jours, nous recevons des informations sur de nouveaux morts", déplore l’ONG sur Telegram. Les cétacés retrouvés morts, principalement des marsouins, semblent avoir succombé dans les dix jours après le drame. La forte toxicité du fioul lourd et sa capacité à pénétrer en profondeur dans l’écosystème marin compliquent les efforts de nettoyage et accentuent le catastrophe écologique.
Les autorités russes, appuyées par le ministère des Situations d’urgence, poursuivent les opérations de nettoyage. Au total, 68 kilomètres de côtes ont été traités. Par ailleurs, 96 000 tonnes de sable contaminé ont été retirées, mais les experts estiment que jusqu’à 200 000 tonnes de sols pourraient être affectées. La tâche est rendue ardue par la nature du mazout, qui adhère aux surfaces et s’enfonce dans les fonds marins.
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