Keita Iijima/AP/SIPA
L’audit interne réalisé conjointement par Renault et Nissan au sein de leur filiale commune aux Pays-Bas a identifié 11 millions d’euros utilisés à des fins personnelles par Carlos Ghosn. Le groupe veut poursuivre ce dernier. "L’Etat déposera tous ces éléments à la justice et il y aura une plainte. Elle sera instruite et la justice tranchera", a affirmé Bruno Le Maire.
Depuis l’arrestation de Carlos Ghosn le 19 novembre 2018 pour de malversations financières, les interrogations convergent vers les sociétés de Renault-Nissan installées aux Pays-Bas. Le rapport d’audit interne mené au niveau de la filiale RNBV a révélé 11 millions d’euros de dépenses suspectes engagées par l’ancien patron de l’alliance automobile franco-japonaise.
Selon les informations d’une source proche du dossier à l’AFP, dans la soirée du mardi 4 juin, cette somme recouvrirait des "surcoûts de déplacement en avion". Le rapport relève "des déficiences au sein de RNBV au plan de la transparence financière et des procédures de contrôle des dépenses", a souligné le conseil d’administration du constructeur français.
Sur la base des constats, le conseil d’administration envisage des poursuites à l’encontre de Carlos Ghosn et demande aux représentants Renault et Nissan voir les "actions judiciaires" qui pourraient être menées aux Pays-Bas.
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