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Réclamé par Madrid, Carles Puigdemont comparaît devant un tribunal de Sardaigne, ce lundi 4 octobre.
Le leader séparatiste catalan Carles Puigdemont est accusé par l’Espagne de détournement de fonds et de sédition. Dès son arrivée à l’aéroport d’Alghero dans la soirée de jeudi 30 septembre, le quinquagénaire a été arrêté. Il a finalement été libéré après s’être engagé à être présent pour une audience sur son extradition vers l’Espagne.
Ce lundi 4 octobre, l’ancien président catalan est arrivé peu avant 11h00 (9H00 GMT) à la Cour d’appel de Sassari. Des dizaines de militants indépendantistes catalans et sardes l’attendaient déjà sur le lieu. Ils ont, d’ailleurs, exhibé des pancartes demandant de le libérer. La justice italienne, quant à elle, devra confirmer ou non la décision de la cour d’appel de le laisser en liberté. "Pour le moment, le thème de l’extradition ne sera pas abordé", a précisé son avocat italien, Agostinangelo Marras.
En raison d’un vote à une large majorité le 9 mars dernier, le Parlement européen avait privé Carles Puigdemont de son immunité. L’eurodéputé de 58 ans a ainsi demandé à la justice européenne de lui rendre son immunité afin de l’opposer à la demande d’extradition de l’Espagne. Il s’est, en parallèle, opposé à la décision du Parlement en faisant un recours. La justice de l’Union européenne n’a pas encore rendu son jugement définitif.
Comme le rapporte Le Figaro, l’interpellation de Carles Puigdemont en Italie a provoqué des remous. En effet, une période de détente s’était ouverte entre Barcelone et Madrid depuis l’élection à la présidence de la région de Père Aragonès. Pour sa part, le tribunal suprême espagnol maintient que ce mandat est toujours en vigueur, puisque Carles Puigdemont n’est plus protégé par son immunité parlementaire.
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