Les vaccins contre le cancer du col de l’utérus existent depuis les années 2000. Dans une étude, les spécialistes ont montré que le Cervarix semble limiter les risques.
Le journal CNews rappelle que jusqu’ici, les vaccins anti-papillomavirus sont efficaces contre l’infection sexuellement transmissible et contre l’apparition de lésions précancéreuses.
Les résultats d’une étude britannique ont cependant, confirmé l’efficacité des vaccins pour diminuer la fréquence du cancer du col de l’utérus. Ils ont été publiés dans la revue scientifique The Lancet jeudi 4 novembre.
Cette étude est la première affirmant que les femmes vaccinées développent moins ce type de cancer.
Le journal note que l’infection au papillomavirus n’est pas nécessairement suffisante au développement du cancer du col. En effet, d’autres facteurs peuvent entrer en jeu tel que le tabagisme, le VIH ou encore la contraception, etc.
Les spécialistes ont indiqué que leur étude donne les premières preuves directes de l’effet de la vaccination contre le papillomavirus humain (HPV), via le vaccin bivalent Cervarix, sur la fréquence du cancer du col de l’utérus. "Il y a une très nette réduction des cas de cancer du col de l’utérus chez les femmes éligibles à la campagne de vaccination britannique, lancée à la fin des années 2000", ont-ils conclu.
Pour réaliser cette étude, les scientifiques se sont penchés sur le début de la campagne de vaccination au Royaume-Uni, au moment de l’utilisation du vaccin Cervarix. La baisse des risques a été par ailleurs mesurée par rapport à la proportion de cas chez les générations précédentes. D’après les chercheurs, le cancer du col de l’utérus n’existe presque plus chez les femmes qui ont été vaccinées à l’âge de 12 ou 13 ans. Toutefois, il est nécessaire de poursuivre l’étude sur la fréquence de cette maladie chez ces personnes qui sont actuellement âgées de 25 ans au maximum.
Chaque année, près de 3 000 femmes développent un cancer du col de l’utérus en France, et environ 1 000 d’entre elles perdent la vie, selon les données de Santé publique France. Le journal note que cette maladie peut être évitée par la vaccination et surtout le dépistage précoce.
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