Mardi, la Première ministre britannique a annoncé son intention de rouvrir les négociations avec l’Union européenne sur le Brexit. Une demande que l’UE a immédiatement refusée.
L’accord de divorce négocié par Theresa May avec l’Union européenne avait été massivement rejeté par les députés britanniques le 15 janvier. Depuis, la Première ministre britannique s’efforce de remettre le processus sur les rails pour éviter un retrait sans accord. Mais, comme aucun plan alternatif n’a été proposé jusque là, les parlementaires ont rédigé des amendements non contraignants pour tenter de trouver une issue au dossier.
Parmi ces amendements figure celui de la travailliste Yvette Cooper qui voudrait reporter la date du Brexit, pour éviter un retrait sans accord de l’UE, note 20 Minutes. Un autre, soutenu par l’exécutif, demande la modification de ce traité de sortie. Il concerne particulièrement le "filet de sécurité" ("backstop" ), visant à éviter le retour à une frontière physique entre la province britannique d’Irlande du Nord et la République d’Irlande.
La dirigeante conservatrice a affirmé mardi qu’elle était prête à se lancer dans de nouvelles négociations avec Bruxelles. "Je ne parle pas d’un nouvel échange de lettres, mais d’une modification importante et juridiquement contraignante de l’accord de retrait ", a-t-elle expliqué. Cela nécessiterait la réouverture de l’accord de sortie. Theresa May a obtenu un mandat des députés britanniques pour cette démarche, mais l’UE l’a refusé.
Pour un porte-parole du président du Conseil européen Donald Tusk, ce traité "n’est pas renégociable".
Le chef d’Etat français Emmanuel Macron partage également le même avis. Il estime que l’accord de divorce conclu en novembre était le "meilleur accord possible" et a par conséquent adressé une fin de non-recevoir. M.Macron a alors appelé le gouvernement britannique à présenter "les prochaines étapes qui permettront d’éviter une sortie sans accord " à Michel Barnier, négociateur en chef de l’UE.