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Près d’une semaine après le rejet massif de son projet de divorce avec l’Union européenne par la Chambre des communes, Theresa May a proposé d’amender l’accord avec Bruxelles.
A moins de dix semaines de la sortie du Royaume-Uni de l’UE, le 29 mars à 23h00 TU, aucun consensus n’a encore émergé à Londres sur la manière de mener à bien ce retrait. Après l’échec retentissant, par 432 voix contre 202, à faire ratifier son accord, Theresa May a essayé lundi de sortir de l’impasse en tentant de rallier les députés derrière son "plan B".
Il s’avère cependant que la voie proposée est assez proche de l’accord initial, selon les journaux britanniques. Il n’y avait eu aucun changement notable à part la suppression de la somme de 74 euros que devaient acquitter les citoyens européens expatriés pour obtenir le statut de résident permanent au Royaume-Uni après le Brexit.
Devant les parlementaires britanniques, la dirigeante conservatrice a rejeté l’idée d’un second référendum, et refusé d’exclure un "no deal". La menace d’une sortie sans accord serait don toujours d’actualité. La cheffe du gouvernement a également indiqué qu’elle continuerait à essayer de changer la clause de "backstop", le filet de sécurité prévu pour éviter le retour d’une frontière physique entre les deux Irlande.
Bref, sur le fond du problème rien n’a changé. Theresa May a beau insisté sur le fait qu’elle allait assouplir sa position, qu’elle avait écouté les différents groupes parlementaires opposés à son plan, mais elle est restée fidèle à sa ligne. Selon l’éditorialiste Michael Deacon dans The Daily Telegraph, elle maintient toujours "sa stratégie de ne rien céder".
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