Alors que Theresa May tentait de renégocier à plusieurs reprises l’accord signé fin novembre sur le Brexit, le président français, ses homologues et les instances européennes sont unanimes : c’est le seul accord possible.
Après avoir annoncé lundi, à la dernière minute, report du vote sur l’accord du Brexit, Theresa May a essayé d’obtenir des dirigeants européens de la flexibilité sur le texte. Selon l’Elysée, la renégociation de l’accord sur le Brexit n’est pas envisageable. "On a mis deux ans à développer cet accord dont on a dit que c’était le seul possible. Ce n’est pour dire autre chose aujourd’hui", précise l’Élysée cité par HuffingtonPost. Ce même discours est tenu par la plupart des pays membres de l’Union européenne. Angela Merkel assure qu’il n’y a "pas de possibilité de changer". La Commission européenne est même plus stricte dans ses propos : "Ce que Theresa May demande, on lui a déjà donné. Notre position a été validée à l’unanimité. L’offre est sur la table, il n’y a pas de plan B".
Emmanuel Macron et Theresa May devaient s’entretenir durant le week-end mais cet entretien avait été reporté en raison de la crise des "Gilets Jaunes" en France. "Il n’y a aucune volonté d’éviter le dialogue franco-britannique", selon l’Élysée. "La ligne européenne est unie et claire (...) : pas de renégociation" de l’accord du Brexit, qui "est le seul et le meilleur accord possible", a réaffirmé la présidence. "Il faut maintenant aller vite (...) Si on perd du temps, on accroît le risque d’un ’no deal’" d’ici le 29 mars, date à laquelle le Royaume-Uni doit quitter l’Union européenne, a averti l’Élysée.
La France avance à grande vitesse pour préparer une éventuelle sortie sans accord. Le gouvernement a obtenu en première lecture le feu vert du Parlementpour légiférer par ordonnance sur plusieurs sujets allant de la circulation des trains et avions aux visas pour les Français vivant en Grande-Bretagne et pour les Britanniques vivant en France. Le vote définitif pourrait avoir lieu avant la fin de l’année.