Theresea May se trouve dans l’obligation de régler ce rebondissement avant la semaine prochaine. Elle risque en effet d’être mise en minorité à Westminster lors du débat à la Chambre des communes sur la formulation définitive de la loi britannique mettant fin au Brexit.
La situation est loin d’être réglée. Les députés conservateurs pro-européens ont rejeté jeudi la formulation du compromis sur la tenue d’un vote au Parlement concernant les termes du Brexit en cours de négociation avec Bruxelles. "De ce que je comprends, le gouvernement a mis sur la table un amendement qui n’a pas été convenu avec Dominic Grieve, le chef de file des élus Tories pro-UE", a écrit Anna Soubry, une de ces élues-rebelles, sur Twitter. Comme rapporté par la BCC, le compromis proposé par le gouvernement serait qualifié d’"inacceptable" par Dominic Grieve. Ce dernier va désormais essayer de trouver une issue de cette nouvelle crise avec Theresa May concernant le rôle qu’elle réservera au Parlement britannique dans sa stratégie en vue du Brexit. L’heure est aujourd’hui à la remise à l’ordre.
Le ministère chargé du Brexit a présenté ce compromis intégrant trois scénarios distincts. "Nous avons inclus trois situations qui déclencheraient un vote dans les deux chambres : a) si le Parlement rejette l’accord du gouvernement avec l’UE ; b) si aucun accord ne peut être conclu ou, c) si aucun accord n’est conclu d’ici au 21 janvier 2019", a détaillé un porte-parole cité par Le Figaro. Theresa May est tenue de régler ce nouvel accès de tension pour éviter d’être mise en minorité la semaine prochaine à Westminster. Ce rendez-vous à la Chambre des communes permettra de discuter de la formulation définitive de la loi britannique mettant fin au Brexit.
Le conflit se concentre sur la marge de manœuvre à proposer au Parlement britannique. Cela concerne l’accord que Londres aura négocié avec Bruxelles en vue du divorce avec l’Union européenne. Au sein même du gouvernement, les avis sont partagés. Certains ministres estiment que le Parlement pourra choisir entre donner le feu vert pour l’accord négocié avec Bruxelles ou poursuivre un Brexit sans accord. Pour d’autres, l’option "pas d’accord" est inacceptable et ils appellent Parlement à trouver d’autres options. Les pro-UE, quant à eux, optent pour un vote symbolique, dont ils ne souhaitent pas.
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