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À la suite du rejet de l’accord sur le Brexit, la Première ministre britannique a surmonté la motion de défiance menée par les travaillistes, avec 325 voix pour elle contre 306.
La Chambre des Communes du Parlement britannique a humilié mardi soir Theresa May avec un rejet de son plan de sortie de l’Union européenne, par 432 voix contre 202. Et pourtant, la Première ministre britannique l’avait négocié durant de longs mois.
Une motion de censure à son encontre a été déposée par le chef de l’opposition Jeremy Corbyn après le rejet. Toutefois, les députés de son propre camp se sont serré les coudes pour la sauver, avec 325 voix contre 306.
"Je suis ravie que cette Chambre ait exprimé sa confiance dans le gouvernement ce soir. Je ne prends pas cette responsabilité à la légère et nous continuerons à travailler pour mettre en œuvre la promesse solennelle faite au peuple de ce pays de mettre en œuvre le Brexit", a-t-elle fait savoir après le vote.
Theresa May a invité mercredi soir les dirigeants de tous les partis opposants afin de trouver un nouveau compromis sur le Brexit et sortir le pays dans l’incertitude. La Première ministre a dans ce cas jusqu’à lundi afin de proposer un "plan B", en vertu d’un amendement voté le 9 janvier.
Jeremy Corbyn a de son côté décliné l’invitation tant que la sortie de l’UE sans accord est maintenue. "Avant qu’il puisse y avoir de quelconques discussions sur la manière de progresser, le gouvernement doit retirer - clairement, une fois pour toutes - la perspective catastrophique d’un Brexit sans accord avec l’UE et tout le chaos qui en découlerait", a-t-il insisté, confirmant une information de LCI.
S’il n’y a pas d’accord, le Royaume-Uni pourrait quitter l’UE le 29 mars, sans aucun arrangement. Il lui faudrait en conséquence rétablir sa frontière avec les différents pays de l’UE, ou payer des droits de douane au prix fort, etc.
"Jamais le risque d’un no deal n’a paru aussi élevé", a averti le négociateur en chef des Européens, Michel Barnier.
Mais le Royaume-Uni pourrait aussi mettre en place un second référendum, c’est le souhait d’une partie des travaillistes, du Parti libéral-démocrate, les indépendantistes écossais du SNP et une partie des Européens.
"S’il est impossible de trouver un accord, et que personne ne souhaite un "no deal", alors qui aura enfin le courage de dire ce qu’est la seule solution positive ?", a rêvé mardi Donald Dusk, le président du Conseil européen.
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