Le Parlement britannique a massivement refusé mardi soir l’accord de sortie de l’Union européenne, par 432 voix contre 202. Dans la foulée, une motion de censure a été déposée à l’encontre de la Première ministre, Theresa May.
Par 432 voix contre 202, les députés britanniques ont très largement rejeté l’accord sur le Brexit de Theresa May. Ce rejet a été plus élevé que toutes les estimations et la plus importante défaite de l’histoire de la démocratie parlementaire britannique.
À 72 jours de la sortie prévue de l’Union européenne, le pays reste dans le chaos avec ce vote humiliant pour la Première ministre. Toutefois, cette dernière a toujours montré qu’elle était capable de mener sa mission à bien.
Le chef de l’opposition Jeremy Corbyn a déposé une motion de censure mardi soir contre Mrs May.
"Il est clair que cette chambre ne soutient pas cet accord. Mais le vote de ce soir ne nous dit rien sur ce qu’elle soutient", a-t-elle Theresa May.
Selon Le Figaro, la Première ministre s’est engagée à consulter dans un esprit constructif pour explorer des solutions réalistes avec l’Union européenne. Elle jusqu’à lundi pour revenir devant le Parlement avec une autre stratégie.
"Le risque d’un retrait désordonné du Royaume-Uni de l’UE s’est accru", a réagi de son côté le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, en appelant Londres à clarifier ses intentions le plus rapidement possible.
Face à ce nouveau rejet, plusieurs chefs de l’État ont réagi. Sebastian Kurz, chancelier autrichien, a assuré qu’il n’y aura pas de renégociation. Quant à Emmanuel Macron, il a précisé qu’ils ont tout fait dans l’accord et que les Britanniques seraient les premiers perdants d’un "no deal".
"Ce deal est mort. Mais ce vote donne un mandat massif à la Première ministre pour retourner à Bruxelles", a estimé l’ancien ministre Boris Johnson.
De leur côté, les Brexiters ont indiqué que c’est à l’UE de céder.
Jeremy Corbyn s’est engagé en septembre au congrès travailliste à un nouveau référendum, réclamé par 86% des adhérents de son parti. Le socialiste foncièrement anti-européen est totalement réticent à ce référendum. Toutefois, il peut accepter un compromis avec Theresa May.
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