Le ministère français de la Mer s’est exprimé, lundi 3 mai, au sujet de la délivrance d’autorisations de pêche dans les îles anglo-normandes. Il estime que les nouvelles exigences britanniques sont "nulles et non avenues".
Dans le cadre des accords post-Brexit, le Royaume-Uni a émis de nouvelles mesures lors de la délivrance d’autorisations d’accès aux zones de pêche. Des informations concernent les îles anglo-normandes, notamment les eaux de Jersey. Elles indiquent "où est-ce que les navires peuvent aller et ne peuvent pas aller", et précisent le nombre de jours que peuvent passer les marins-pêcheurs en mer.
Le ministère français de la Mer a signalé ces nouvelles exigences, qui n’étaient pas prévues, à la Commission européenne. Il s’avère qu’elles n’ont pas été notifiées. Le ministère considère donc qu’elles sont "nulles et non avenues", selon les propos rapportés par les médias.
Attaché au "strict respect de l’accord" de pêche négocié dans le cadre du Brexit, la France a souligné que toutes nouvelles dispositions devraient d’abord être notifiées à la Commission européenne. Un dialogue sera alors éventuellement engagé.
Paris a indiqué que les "nouvelles mesures techniques" établies "ne sont pas applicables en l’état à ses (nos) pêcheurs". Lundi, plusieurs dizaines de pêcheurs français se sont, d’ailleurs, rassemblés devant les affaires maritimes à Cherbourg (Manche) et à Granville en réaction à ces annonces, selon Le Monde.