Plus d’un millier de marins français vont pouvoir reprendre les activités de pêche dans les eaux très poissonneuses du Royaume-Uni et des îles anglo-normandes. Le gouvernement a prévu un plan de sortie pour les pêcheurs restés à quai.
La pêche était un sujet de préoccupation dans les relations après le Brexit. Après plus d’un an de bataille entre Paris et Londres, arbitrée par Bruxelles, concernant les autorisations de pêche dans les eaux du Royaume-Uni et des îles anglo-normandes, la France a obtenu plus d’un millier de licences. Comme le rapportent plusieurs médias, 1 054 marins français vont pouvoir reprendre leurs activités dans la zone.
Le gouvernement a prévu un "plan d’accompagnement individuel" ou un plan de sortie de flotte pour des pêcheurs restés sur le carreau ou dont l’activité a été drastiquement réduite. Plus d’une centaine de navires, répartis entre Bretagne, Normandie et Hauts-de-France, pourraient être concernés.
L’enveloppe globale du dispositif, financée par la Commission européenne, s’élève à 60 millions d’euros. Pour chaque bateau, le montant de l’aide est calculé en fonction de sa puissance. Le bénéficiaire ne pourra cependant pas utiliser un nouveau navire ou augmenter sa capacité de pêche "pendant les cinq années suivant le paiement de l’aide".
Il faut faire une demande pour pouvoir profiter de ce plan. Les patrons de pêche doivent toutefois répondre à certains critères. Le navire doit être immatriculé en France, inscrit au fichier de la flotte de pêche de l’Union européenne et avoir pratiqué la pêche en mer au moins 90 jours par an durant les deux dernières années précédant la date de la demande. Les marins concernés ont jusqu’au 18 novembre pour déposer leur dossier.