"Nous avons besoin de détermination, de vigilance et de patience", a indiqué le négociateur de l’Union européenne.
Les négociations sur le Brexit s’accélèrent près de 2 semaines de la date prévue de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne ou UE. Selon Les Echos, le négociateur de l’UE, Michel Barnier, a rencontré son homologue britannique, Stephen Barclay, durant un petit-déjeuner, vendredi 11 octobre.
En fin de matinée, Michel Barnier avait ainsi qualifié cette rencontre de "constructive". Il a, cependant, appelé à la "patience". Devant les médias, l’ancien ministre a annoncé que le Brexit, c’est comme gravir une montagne. "Nous avons besoin de détermination, de vigilance et de patience", a-t-il indiqué. Par la suite, il devait informer les ambassadeurs des 27 de la possibilité, ou non, d’engager de véritables négociations.
Les 27 ont, ainsi, donné le feu vert à Michel Barnier pour lancer des négociations "intenses", a affirmé une source diplomatique à l’AFP.
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Avant cette rencontre du vendredi matin, Boris Johnson et son homologue irlandais, Leo Varadkar ont eu un entretien, jeudi 10 octobre. Les deux hommes ont assuré entrevoir un "chemin" vers un compromis sur la question clé de la frontière irlandaise. Toutes ces discussions interviennent à 20 jours du 31 octobre, la date prévue du divorce.
De son côté, le président du Conseil européen, Donald Tusk a estimé, depuis Chypre, que "la moindre chance" de trouver un accord devait être "exploitée". Lors d’une visite dans l’île méditerranéenne, il a réitéré qu’un ’no deal’ ne sera jamais le choix de l’Union européenne.
Cette information sur l’engagement de négociations intenses a soulagé la livre. Face au dollar, la devise britannique prend 1 % en atteignant des niveaux plus hauts depuis cinq mois, portée par l’optimisme du Brexit. Toutefois, jusqu’ici, le calendrier reste flou et les hypothèses, sur l’issue de cet accord, sont toujours incertaines. D’ailleurs, faute d’accord, une loi adoptée par le Parlement britannique impose, au Premier ministre, de demander un report de trois mois alors que Boris Johnson ait promis un Brexit "coûte que coûte" le 31 octobre.