La sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne se trouve dans l’impasse. Boris Johnson va tenter de trouver un nouvel accord avant le prochain sommet européen.
Après plusieurs défaites à la Chambre des Communes, Boris Johnson a affirmé vouloir se démener pour trouver un nouvel accord de divorce avec l’UE, comme l’indique 20 Minutes. En effet, mardi 10 septembre, le Premier ministre britannique a affirmé qu’il va tenter d’obtenir un accord d’ici le sommet européen, les 17 et 18 octobre à Bruxelles. Cette décision a été annoncée après que les députés lui aient refusé l’organisation d’élections législatives anticipées. Pourtant, auparavant, il avait juré qu’il n’accepterait, "sous aucune circonstance", de demander à Bruxelles, un nouveau report du Brexit.
Par ailleurs, la suspension controversée du Parlement pendant cinq semaines, a suscité une polémique au Royaume-Uni. En réponse, Boris Johnson a répliqué en français "Donnez-moi un break !", lors d’une visite dans une école londonienne. Il a aussi réitéré la nécessité du traditionnel discours du Trône qui devrait être prononcé par la reine le 14 octobre prochain. Elle présentera les priorités du gouvernement en matière de politique intérieure, d’éducation, de sécurité et de santé.
Après cette semaine éprouvante au Parlement, Boris Johnson a réuni ses ministres pour décider de la marche à suivre. Il a également déjà rencontré le Premier ministre irlandais, Leo Varadkar, lundi 9 septembre, et la cheffe du parti unioniste nord-irlandais DUP, Arlene Foster, mardi après-midi. Rappelons que le sort de la frontière irlandaise est un dossier sensible de l’accord de retrait. Car Londres et Bruxelles ne sont pas parvenues à s’entendre sur la manière de maintenir ouverte cette démarcation après le Brexit.
Le Premier ministre britannique souhaite supprimer cette disposition, car selon lui, elle empêcherait le Royaume-Uni de conduire une politique commerciale indépendante, une fois sorti de l’Union. Mais, faute de solution alternative crédible, l’UE ne veut, en aucun cas, revenir sur cette clause de sauvegarde, nommée "filet de sécurité" ("backstop").
Cette dernière vise à empêcher le retour d’une frontière physique entre l’Irlande du Nord, une province britannique, et la République d’Irlande, membre de l’UE. Si une meilleure solution n’est pas trouvée à l’issue d’une période transitoire, le "filet de sécurité" prévoit que le Royaume-Uni tout entier reste dans un "territoire douanier unique" avec l’UE. Une clause que Boris Johnson a totalement refusée.
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