"L’objectif manifeste" de la frappe contre l’hôpital "(était) de tuer des civils, des femmes et des enfants en particulier", a souligné le chef de l’Etat Emmanuel Macron après avoir reçu les dirigeants des 27 pays de l’Union européenne, à Versailles.
Le président français s’est exprimé jeudi au lendemain du bombardement d’un hôpital pour enfants et d’une maternité à Marioupol, ville portuaire du sud de l’Ukraine. Emmanuel Macron a alors dénoncé un "acte de guerre indigne et amoral". Le président de la République s’est adressé à des journalistes après avoir reçu, au château de Versailles (Yvelines), les dirigeants des 27 pays de l’Union européenne. "L’objectif manifeste" de la frappe contre l’hôpital "(était) de tuer des civils, des femmes et des enfants en particulier", a-t-il souligné sur le récit de CNews. Il a alors appelé à faire la clarté sur ces actes dans le cadre des Nations unies et avec les juridictions compétentes.
Peu avant la prise de parole d’Emmanuel Macron, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a également condamné ce bombardement en le qualifiant d’"inhumain, odieux, cruel et tragique". "Je suis convaincue que ça peut être un crime de guerre et il faut vraiment une enquête", a-t-elle ajouté. Trois personnes, dont une fillette, sont décédées après le raid sur l’établissement de Marioupol. Par ailleurs, 17 blessés ont été également recensés. "Cette maternité a été reprise depuis longtemps par le bataillon Azov et d’autres radicaux", a argumenté le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov pour justifier les frappes. Il a toutefois nié la présence de civils sur les lieux.
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