"J’ai demandé la libération de Mme Aung San Suu Kyi et j’ai reçu son fils à Rome. J’ai proposé au Vatican de l’accueillir sur notre territoire", a annoncé le pape François.
Sur le récit du quotidien Il Corriere della Sera mardi, le journal 20 Minutes rapporte que le pape François a appelé à la libération de l’ancienne cheffe du gouvernement de la Birmanie Aung San Suu Kyi. Il s’est également dit prêt à lui offrir l’asile au Vatican.
"J’ai demandé la libération de Mme Aung San Suu Kyi et j’ai reçu son fils à Rome. J’ai proposé au Vatican de l’accueillir sur notre territoire", a-t-il indiqué, selon des propos évoqués durant des conversations avec des jésuites lors de son récent voyage en Asie du Sud-Est.
Le journal italien a diffusé des extraits du contenu des rencontres, tenues en privé en Indonésie, au Timor oriental et à Singapour, dans un article du père Antonio Spadaro, un jésuite italien, proche du pape.
"Aujourd’hui, au Myanmar, nous ne pouvons pas rester silencieux : il faut faire quelque chose !", a affirmé le souverain pontife. Selon lui, l’avenir de la Birmanie doit être une paix fondée sur le respect de la dignité et des droits de tous, sur le respect d’un ordre démocratique permettant à chacun d’apporter sa contribution au bien commun.
Pour rappel, Aung San Suu Kyi, âgée de 79 ans et lauréate du prix Nobel en 1991, a été condamnée à une peine de 27 ans de détention. Elle est accusée, entre autres, de corruption et de non-respect des restrictions relatives au Covid-19.
L’ex-cheffe du gouvernement a été renversée et arrêtée par les militaires lors de leur prise du pouvoir en 2021.
Depuis son interpellation, elle a été en grande partie cachée aux yeux du public et rencontre des problèmes de santé, selon la presse locale.
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