Dans son rapport Planète vivante publié mardi 30 octobre, l’ONG WWF alerte sur le rythme de la perte des espèces sauvages sur terre.
Le WWF estime dans son dernier rapport "Planète vivante" que la biodiversité s’effondre à un rythme rapide. A l’échelle mondiale, les populations d’animaux vertébrés (poissons, oiseaux, mammifères, amphibiens et reptiles) ont décliné de 60%, entre 1970 et 2014. L’ONG met l’accent sur la rapidité du rythme du déclin des espèces, qui serait aujourd’hui "100 à 1 000 fois supérieure à celui calculé au cours des temps géologiques".
Certes, les pertes de la population d’animaux sauvages sont observées dans toutes les régions du monde, mais elles seraient beaucoup plus importantes dans les zones tropicales. Avec une chute de 89% des espèces sauvages, comparée à 1970, l’Amérique du Sud et l’Amérique centrale ont enregistré le plus grand déclin.
Selon l’ONG, "Les principales menaces qui pèsent aujourd’hui sur la biodiversité sont liées aux activités humaines". La croissance rapide de la demande d’énergie, de terres et d’eau, que des scientifiques désignent par "grande accélération", constatée depuis les années 1950, serait directement liée à l’importante disparition des espèces d’animaux sauvages.
Quelques scientifiques estiment qu’à cause de cette "grande accélération", la Terre est passée dans un nouvel âge géologique (anthropocène), marqué par une grande transformation faite par l’Homme.
Comme le précise WWF dans son rapport, la surexploitation et l’agriculture sont les sources majeures du déclin de la biodiversité. En effet, la consommation humaine des ressources naturelles (empreinte écologique) sur la planète entière aurait grimpé de près de 190%" durant les 50 dernières années.
Le directeur général de WWF France, Pascal Canfin déplore que "Nous sommes en train de scier la branche sur laquelle nous sommes assis". L’ONG prévient que seulement le quart des terres aurait échappé aux activités humaines : "Agriculture intensive, dégradation des sols, surpêche, dérèglement climatique, pollution plastique…". A défaut de changement, ce chiffre ne diminuerait que de 10% en 2050.
(Source : France info)