AP/SIPA
Arrêté le 15 septembre près de chez lui, un bloc d’habitations connu à Minsk, Stepan Latypov, un militant d’opposition en Biélorussie est accusé d’être particulièrement actif dans la contestation contre le président Alexandre Loukachenko.
Ce drame s’est produit, mardi, en pleine audience du militant d’opposition en Biélorussie. Stepan Latypov, jugé pour de nombreux chefs d’inculpation, a été évacué inconscient après avoir planté un stylo dans le cou, rapporte l’ONG Viasna de défense des droits humains. Selon la même source citée par BFMTV, l’opposant de 41 ans a grimpé sur un banc dans la cage réservée à l’accusé "pour empêcher les gardes de l’atteindre" puis "s’est poignardé la gorge avec un objet ressemblant à un stylo". Il est ensuite devenu tout bleu et s’est allongé sur le banc. Il a été rapidement conduit à l’hôpital.
L’arrestation de Stepan Latypov remonte au 15 septembre près de chez lui, un bloc d’habitations connu à Minsk. Il est reproché pour ses nombreuses activités pour contester le président Alexandre Loukachenko sans compter sa résistance aux policiers lors de son interpellation. Le quadragénaire est également jugé pour fraude dans le cadre de ses activités professionnelles notamment la coordination de la protestation via un groupe sur la messagerie Telegram. Il a aussi créé un atelier de production de symboles de l’opposition. Avant de commettre cet acte désespéré, il a prévenu son père, qui venait de témoigner. Il aurait reçu des menaces selon lesquelles ses proches et sa famille seraient poursuivis en justice s’il ne reconnaissait pas sa culpabilité, souligne l’ONG Viasna.
L’opposant et ancien candidat à l’élection présidentielle Andreï Sannikov, en exil en Pologne, n’a pas tardé à réagir après cet incident. Selon son tweet, il s’agit d’"un acte de désespoir", car le quadragénaire était "battu et torturé depuis longtemps". Il a dénoncé une nouvelle preuve de la nature meurtrière du régime d’Alexandre Loukachenko.
> A lire aussi : Biélorussie - Arrestation de l’opposant Roman Protassevitch : le G7 exige sa "libération immédiate"