En Biélorussie, une importante manifestation a eu lieu dimanche, contre la réélection controversée du président Alexandre Loukachenko. Plus de 600 participants ont été arrêtés.
Les manifestations de l’opposition continuent en Biélorussie après la réélection du président Alexandre Loukachenko, le 9 août dernier. Un grand rassemblement a été organisé, dimanche 6 septembre, pour protester contre les résultats de cette élection, relate Le Parisien. Plus de 100 000 personnes ont défilé dans le centre de Minsk pour ce quatrième weekend consécutif. D’autres mobilisations de protestation ont également eu lieu dans de nombreuses villes du pays, notamment à Grodno (ouest) ou Brest (ouest).
Les forces de l’ordre ont multiplié les répressions. Dans un communiqué, le ministère de l’Intérieur biélorusse informe une arrestation massive. "Au total, 633 personnes ont été interpellées pour infraction à la loi sur les événements de masse", a-t-il indiqué. Dans l’attente de l’examen de leurs dossiers par les tribunaux, 363 d’entre elles sont restées en détention provisoire lundi. Le quotidien rapporte qu’il s’agit du plus grand nombre d’arrestations à une manifestation d’opposition depuis le début des protestations. Des hommes cagoulés et armés de matraques circulant dans le centre-ville et pourchassant des manifestants, ont été observés sur des images.
> A lire aussi : Biélorussie : "Loukachenko va devoir quitter le pouvoir tôt ou tard", lance Svetlana Tikhanovskaïa
En outre, des témoins ont indiqué que Maria Kolesnikova, une figure de l’opposition aurait été interpellée. Lundi matin, elle aurait été emmenée dans un véhicule par des inconnus. Elle est également membre du "conseil de coordination" de l’opposition, contre lequel les autorités ont engagé des poursuites judiciaires, a écrit Le Figaro.
Alors que les manifestations perdurent depuis 4 semaines, le président Alexandre Loukachenko continue d’exclure tout dialogue et recherche le soutien de Moscou. D’ailleurs, la semaine dernière, Vladimir Poutine a révélé la création d’une réserve de forces de l’ordre à la suite d’une demande du président biélorusse.
> Lire d’autres articles sur les crises post-électorales en Biélorussie