De nombreux pays dans le monde sont préoccupés par l’évolution de la crise post-électorale en Biélorussie. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a affirmé être "profondément inquiet", vendredi 11 septembre.
La Biélorussie est secouée par des mouvements pour protester contre la réélection du président Alexandre Loukachenko. Des milliers de personnes ont manifesté depuis le début du mois d’août, malgré les fortes répressions du pouvoir. Face à ce recours à la force, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a affirmé être "profondément inquiet" dans un communiqué, note Le Figaro.
Le SG des Nations unies s’est dit également préoccupé sur "la détention de personnes exerçant leurs droits démocratiques légitimes". Selon lui, des "informations rapportant des tactiques d’intimidation" sont également alarmantes. Il a en effet, précisé, dans ce texte, que des personnalités de l’opposition, des médias et des représentants de la société civile, ont été victimes de ces pratiques en Biélorussie.
Antonio Guterres a appelé les autorités à ne pas recourir à la force contre les manifestants pacifiques. Il les a aussi encouragées de s’assurer que des enquêtes soient pleinement menées sur les accusations de torture et de mauvais traitements infligés à des personnes en détention.
Par ailleurs, le patron de l’ONU a indiqué que seul le peuple biélorusse peut résoudre la crise actuelle, via un dialogue large et inclusif. "Cela devrait débuter immédiatement dans l’intérêt de la stabilité", a-t-il détaillé dans son communiqué.
Cet appel de l’ONU intervient au moment où le président biélorusse Alexandre Loukachenko s’apprête à se déplacer en Russie lundi pour voir son homologue Vladimir Poutine. Ce dernier a déjà d’ailleurs agité la menace d’intervention en Biélorussie en créant une réserve de forces de l’ordre.
> Opposants emprisonnés en Biélorussie : l’Union européenne exige leur "libération immédiate"