La décision du pape François permettant aux prêtres de bénir les couples de personnes de même sexe ne fait pas l’unanimité au sein de l’Eglise catholique. Face à la polémique, le Vatican répond aux critiques de prélats, notamment issus de pays africains et européens.
Le 18 décembre dernier, le pape François a donné son accord sur un texte du Vatican donnant aux prêtres l’autorisation de bénir les couples de personnes de même sexe. Depuis cette publication, plusieurs évêques en Afrique et en Europe de l’Est ont manifesté leur désapprobation. Face à la fronde, le Saint-Siège a décidé d’apporter des précisions par le biais du cardinal argentin Victor Manuel Fernandez, préfet du dicastère pour la doctrine de la foi au Vatican et signataire de la Fiducia supplicans. Le texte "n’est la ratification de rien du tout", a-t-il expliqué au quotidien espagnol ABC . "Le prêtre ne ratifie rien et ne nie pas non plus la doctrine catholique sur le mariage", a précisé le haut dignitaire religieux sur les propos relayés par La Croix.
Afin de rassurer les fidèles et les prêtres qui voient le texte d’un mauvais œil, le cardinal argentin Victor Manuel Fernandez a souligné que "le thème central du document est la valeur des bénédictions ’non liturgiques’, ’non ritualisées’". Le cardinal a souligné que cette bénédiction ne constitue qu’un "simple geste de proximité pastorale qui n’a pas les mêmes exigences qu’un sacrement". Pour être plus clair, il a expliqué que ces bénédictions représentent la réponse d’un pasteur à deux personnes qui demandent l’aide de Dieu. "Et dans ce cas le pasteur ne pose aucune condition".
Dans tous les cas, cet accord du pape François représente une nouvelle étape quant au regard que porte l’Église catholique sur l’homosexualité. Par conséquent, le cardinal Victor Manuel Fernandez a demandé à chaque évêque local de faire le discernement dans son diocèse ou de donner des orientations complémentaires par rapport aux précisions qu’il a apportées.