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Pour la première fois dans son histoire, le tribunal correctionnel de Bruxelles a reconnu coupable un jeune homme de 25 ans de viol "à distance".
Le jeune Belge aurait harcelé via plusieurs faux profils Facebook des adolescentes durant cinq longues années, entre 2011 et 2016. Il leur demandait des vidéos et photos intimes à caractère sexuel. Le quotidien belge La Libre a indiqué qu’il sévissait aussi sur Whatsapp et Viber. En cas de refus de leur part, l’auteur des faits leur menaçait de publier des images dénudées de ses victimes sur les réseaux sociaux.
Le président du tribunal correctionnel de Bruxelles a en effet fait part de plusieurs actes graves de l’accusé lors de l’audience. Il a finalement été reconnu coupable d’attentat à la pudeur, d’incitation à la débauche et de viol "à distance". "Bien que n’ayant jamais rencontré ses victimes, l’homme a forcé une adolescente de 15 ans à l’autopénétration sexuelle", a-t-il évoqué en justifiant sa décision. En effet, il a manipulé les mineures par un chantage et forcé les jeunes filles à se pénétrer digitalement.
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Dans un environnement où de plus en plus de jeunes mineures sont victimes de cyberharcèlement, la justice belge a pris une décision dans ce sens. D’ailleurs, de nombreuses personnes ont salué cette décision.
Etienne Wery, avocat spécialiste du droit numérique, s’est félicité de cette condamnation sur RTBF. "Il y a quelques années, on pouvait regretter que quand il s’agissait d’informatique, le préjudice fût lui aussi souvent considéré comme virtuel. Mais quand on voit les victimes, c’est souvent une vie à reconstruire et la souffrance n’a rien de virtuel", a-t-il martelé.
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(Source : aufeminin.com)