C’est une grande première en Belgique. Des individus qui n’ont commis aucun crime ni délit ont été emprisonnés volontairement pour tester la nouvelle prison de Beveren.
La prison de Beveren a reçu une centaine de prisonniers volontaires incarcérés à leur guise, durant 3 jours, à un mois et demi de sa mise en activité. Ces prisonniers volontaires, des gardiens, des avocats, des magistrats, des journalistes mais aussi le directeur général des établissements pénitentiaires, un certain Hans Meurisse, ont joué le rôle de détenus durant leur emprisonnement.
Chaque détenu tiendra un rôle précis, comme suicidaire, toxicomane, assassin, ... durant les trois jours d’incarcération. De leur côté, les gardiens, qui n’ont eu aucune connaissance des rôles précis de chaque prisonnier, exécuteront leur mission, tel qu’il est décrit dans leur contrat. Ils n’ont donc pas tenu compte du fait que les prisonniers n’étaient pas de vrais détenus.
Cette expérience a pour objectif la vérification de toutes les fonctionnalités de la nouvelle prison belge, à savoir celles de la fermeture des cellules et de la vidéosurveillance.
La prison de Beveren, d’une capacité de 312 prisonniers de sexe masculin compte 300 cellules dont 32 pour deux et 4 pour les handicapés. La nouvelle infrastructure carcérale comporte également deux promenades fermées, quatre jardins intérieurs ainsi qu’une protection contre les hélicoptères et les échelles de corde. Mais ce qui distingue cette prison, c’est son système informatique « Prison Cloud » qui permet aux détenus de profiter d’une formation en ligne durant leur détention.
Une des journalistes emprisonnée volontairement a expliqué son choix d’adhérer à cette nouvelle expérience : "Je ne voulais pas commettre un délit pour me retrouver en prison ! Mais être enfermée quelques nuits dans une cellule, cela fait longtemps que j’avais envie d’en faire l’expérience. Maintenant que la nouvelle prison de Beveren doit être testée, j’ai saisi ma chance"