Alors que la bactérie Escherichia coli continue de tuer en Europe, l’enquête portant sur le foyer de la maladie semble avancer. Les autorités sanitaires allemandes ont avancé pour la première fois la piste d’une entreprise de jardinage qui commercialisait des graines germées, en l’occurrence du soja. Toutefois, la preuve définitive de cette piste n’a pas été apportée. Hier soir, le ministre de la Santé Xavier Bertrand a souligné qu’il n’y a pas de garantie à 100% que les graines germées, mises en cause soient bien à l’origine de l’épidémie de diarrhées en Allemagne.
Le bilan s’alourdit en ce qui concerne la bactérie E.Coli et les soupçons se portent désormais sur "des graines germées vendues par une entreprise de jardinage du Nord de l’Allemagne". Les autorités sanitaires allemandes suspectent ces graines germées (soja) d’être vecteur de transmission de la bactérie Eceh qui a fait 22 morts en Europe mais aucune certitude n’est avancée.
"La preuve définitive n’en a pas encore été apportée" explique Gert Lindemann, le ministre de l’Agriculture du Land de Basse-Saxe, où se trouve cette entreprise, dans l’arrondissement d’Uelzen. Cependant, le ministre affirme que "les présomptions sont toutefois si fortes que nous devons recommander aux consommateurs de renoncer pour l’instant à la consommation de graines germées".
Alors que les autorités déplorent 21 victimes en Europe - dont 19 en Allemagne - décédées avec avoir été contaminées par la bactérie E. Coli , l’enquête se poursuit afin de déterminer avec certitude le foyer de cette maladie. En ce qui concerne les graines germées suspectées depuis ce week end, des analyses de laboratoire sont encore attendues ce lundi 6 juin.
En France, le ministre de la Santé Xavier Bertrand a souligné hier soir qu’il n’y a pour le moment "pas de garantie à 100% que les graines germées, mises en cause après les concombres espagnols, soient bien à l’origine de l’épidémie de diarrhées à Eceh en Allemagne".
Le ministre affirme que lorsqu’un événement de ce type survient, "on doit aussitôt mettre en oeuvre un système de vigilance -principe de précaution diront certains, oui c’est vrai, faut l’assumer-, mais il ne faut pas non plus qu’il y ait d’emballement, d’affolement".
Source : France Soir - Libération