Une jeune Suissesse, accusée d’avoir tenté d’égorger deux femmes dans un magasin en 2020, est jugée pour "acte terroriste". À l’ouverture de son procès, elle n’a montré aucun remords pour ce qu’elle a fait.
Pour rappel une jeune Suissesse avait essayé d’égorger deux femmes dans un magasin de Lugano (Suisse) en novembre 2020, après avoir acheté un couteau sur les lieux. L’une des deux victimes avait été touchée au cou, tandis que l’autre était légèrement blessée à la main. Avec l’aide d’autres personnes, cette dernière avait néanmoins réussi à maîtriser l’assaillante jusqu’à l’arrivée des forces de l’ordre. D’après les médias, elle avait crié maintes fois "Allahou Akbar" et "Je vengerai le prophète Mahomet" lors de l’attaque. La jeune femme disait aussi : "Je suis ici pour l’État islamique".
> Attaque au couteau en Suisse : l’assaillante est connue des autorités
Le procès de la Suissesse, aujourd’hui âgée de 29 ans, a commencé lundi 29 août, au Tribunal pénal fédéral de Bellinzone. La jeune femme portait une longue tunique noire et un masque sanitaire. Elle avait également une capuche qui lui couvrait la tête. Elle voulait la garder, car elle est musulmane, mais a finalement accepté de l’enlever après des discussions avec son avocat et la présidente du tribunal. La Suissesse est accusée d’avoir voulu commettre un "acte terroriste" au nom de l’État islamique. Selon l’acte d’accusation, elle a agi "intentionnellement" et "sans aucun scrupule".
À l’ouverture du procès, la jeune femme n’a exprimé aucun remords, rapporte Le Point. "Si je pouvais revenir en arrière, je le ferais mieux... avec des complices", a-t-elle même déclaré devant le tribunal. Après avoir découvert le djihadisme et l’État islamique sur les réseaux sociaux, elle a affirmé avoir voulu "faire quelque chose pour EI" depuis très longtemps. L’accusée a, par ailleurs, montré qu’elle pouvait aussi "mener un acte terroriste". Un psychiatre convoqué par la cour a affirmé que la jeune femme souffre d’un "léger retard mental" et de troubles similaires à la schizophrénie.