La Première ministre serbe Ana Brnabić a averti le Kosovo qu’en cas de formation d’une armée, la Serbie pourrait provoquer une intervention militaire.
Le Parlement du Kosovo a proclamé son indépendance en 2008. Cette ancienne province serbe, peuplée en majorité d’Albanais, doit se prononcer sur la transformation des forces de défense le 14 décembre. Une armée régulière qui compte 4 000 hommes. Ce processus doit encore durer plusieurs années.
Toutefois, Belgrade craint que la création d’une armée puisse mettre en danger, voire expulser, la minorité serbe vivant toujours au Kosovo. "J’espère que nous n’aurons jamais à l’utiliser (l’armée), mais c’est actuellement l’une des options envisageables, car nous ne voulons pas assister à ce (...) nettoyage ethnique", a-t-elle déclaré à la presse.
Selon les experts, relayés par Le Figaro, cette intervention est improbable en raison des projets serbes d’adhérer à l’Union européenne. En outre, la Première ministre cherchait simplement à s’attirer les bonnes grâces des nationalistes avec sa déclaration.
Les tensions entre le Kosovo et la Serbie se sont intensifiées quand le Kosovo a décidé de taxer à 100% les importations en provenance de Serbie et de Bosnie-Herzégovine le 21 novembre. Une décision qui survient en riposte aux pressions de Belgrade contre son adhésion à Interpol.
Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a jugé mardi qu’une armée kosovare allait à l’encontre des conseils de nombreux alliés de l’OTAN. Elle pourrait même avoir de graves conséquences sur l’intégration euroatlantique du Kosovo.
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